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Les 7 piliers RSE : comment les activer efficacement en entreprise ?

Dernière mise à jour : 26 sept.

Introduction

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est devenue en quelques années un enjeu incontournable pour les organisations. Loin d’être un simple effet de mode, elle s’inscrit désormais au cœur des stratégies de croissance durable et de compétitivité. Entre attentes des consommateurs, pressions réglementaires (loi Pacte, directive européenne CSRD) et impératifs environnementaux, les entreprises n’ont plus le choix : elles doivent intégrer la RSE à tous les niveaux.

Mais comment activer concrètement les 7 piliers définis par l’ISO 26000 ? Quels bénéfices en attendre ? Et surtout, comment éviter les pièges du greenwashing ? Cet article propose une analyse complète, illustrée par des exemples d’entreprises engagées, pour guider dirigeants, managers et collaborateurs.


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1 - Comprendre la RSE : bien plus qu’une obligation réglementaire


1.1 Définition de la RSE


La Commission européenne définit la RSE comme la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société. Cela inclut les impacts économiques, sociaux, environnementaux et éthiques.

Concrètement, une entreprise qui adopte la RSE ne se contente pas de rechercher le profit, elle contribue aussi au bien commun.


1.2 Quels sont les 7 principes de la RSE ?


L’ISO 26000 énonce sept principes fondamentaux qui doivent guider toute démarche :

  1. Responsabilité : assumer les conséquences de ses décisions et activités.

  2. Transparence : communiquer clairement sur ses actions et leurs impacts.

  3. Comportement éthique : adopter des pratiques conformes à l’intégrité et à la justice.

  4. Respect des parties prenantes : écouter et prendre en compte les attentes des acteurs concernés.

  5. Respect de la légalité : se conformer aux lois et réglementations en vigueur.

  6. Respect des normes internationales : aligner ses pratiques avec les conventions mondiales.

  7. Respect des droits de l’Homme : garantir la dignité et l’égalité dans toutes ses activités.

Ces principes ne sont pas des “options”, mais des conditions minimales pour bâtir une démarche crédible.


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2 - Quels sont les 7 champs d’action de la RSE ?


2.1 Quels sont les 7 champs d’action de la RSE ?

Ils correspondent aux 7 piliers de l’ISO 26000. Chacun représente une dimension sur laquelle une entreprise doit agir pour être socialement responsable.


1. Gouvernance de l’organisation

Une gouvernance responsable implique de la transparence dans la prise de décision et un alignement entre stratégie et valeurs. Cela inclut la lutte contre les conflits d’intérêts et la publication de rapports clairs.

Exemple : EY France publie chaque année un rapport RSE détaillé, avec des indicateurs de performance et des engagements vérifiables.


2. Droits de l’Homme

Respecter et promouvoir les droits humains est essentiel, y compris dans la chaîne d’approvisionnement. Cela suppose d’évaluer les risques, d’instaurer des mécanismes de vigilance et de corriger les pratiques non conformes.

Exemple : Ferrero lutte activement contre le travail des enfants dans sa filière cacao et met en place une traçabilité complète.


3. Relations et conditions de travail

La RSE implique une attention particulière au bien-être, à la santé et à la sécurité des salariés. Cela couvre aussi la diversité, l’inclusion et le dialogue social.

Des initiatives comme la mise en place de programmes QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail) ou des politiques de télétravail équilibré sont des leviers concrets.


4. Environnement

Réduire son empreinte écologique est sans doute l’axe le plus visible de la RSE. Cela inclut la réduction des émissions, la gestion des déchets et l’éco-conception.

Exemple : BlaBlaCar contribue à réduire les émissions de CO₂ en favorisant le covoiturage, une alternative durable aux déplacements individuels.

Exemple : Pizzorno Environnement développe des solutions innovantes pour valoriser les déchets et limiter la pollution.


5. Loyauté des pratiques

Les entreprises doivent agir avec équité dans leurs relations commerciales et concurrentielles. Cela inclut la lutte contre la corruption et la promotion d’achats responsables.

Mettre en place une charte éthique fournisseur et des audits réguliers est une bonne pratique largement adoptée par les grands groupes.


6. Questions relatives aux consommateurs

La RSE intègre aussi le respect du consommateur : qualité, sécurité et transparence. Cela suppose d’informer clairement sur la composition des produits, leur impact et leur usage.

Exemple : Ferrero s’engage dans une politique d’emballages recyclables et d’étiquetage clair, répondant à une attente croissante des consommateurs.


7. Communautés et développement local

Ce pilier vise à renforcer le tissu social et économique du territoire où l’entreprise est implantée. Cela peut passer par l’emploi local, le mécénat ou le soutien à des associations.

Exemple : Pizzorno Environnement collabore avec les collectivités locales pour améliorer la gestion des déchets et sensibiliser les citoyens.



3 - Zoom sur la « règle 7 » : communautés et développement local


La “règle 7” correspond à la contribution au développement local. C’est l’un des piliers les plus concrets, car il touche directement les habitants, les collectivités et les associations.

Les entreprises peuvent agir à travers :

  • des partenariats avec des associations locales,

  • la création d’emplois de proximité,

  • la valorisation des savoir-faire régionaux.

Exemple inspirant : Pizzorno Environnement illustre parfaitement ce pilier en mettant en place des dispositifs d’économie circulaire qui bénéficient directement aux territoires.


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4 - Comment activer concrètement les 7 piliers RSE en entreprise ?


4.1 Réaliser un diagnostic RSE

Évaluer ses forces et ses faiblesses permet de prioriser les actions. Cela peut passer par des référentiels comme ISO 26000 ou des outils de reporting (CSRD).


4.2 Impliquer les parties prenantes

Associer salariés, clients, fournisseurs et collectivités est crucial pour garantir l’efficacité de la démarche. Des ateliers collaboratifs (Fresques, world cafés) favorisent cette dynamique.


4.3 Définir un plan d’action par pilier

  • Gouvernance → mise en place d’une charte éthique.

  • Droits de l’Homme → audits de la supply chain.

  • Travail → programmes de formation et inclusion.

  • Environnement → bilan carbone, réduction des déchets.

  • Loyauté → transparence des achats.

  • Consommateurs → labels de qualité.

  • Communautés → mécénat, coopération territoriale.


4.4 Suivre et mesurer les résultats

Des indicateurs clairs (KPIs) sont indispensables pour prouver l’efficacité et ajuster les actions. Le reporting devient un outil stratégique, et non une simple contrainte administrative.



5 - Les bénéfices d’une démarche RSE réussie


5.1 Avantages économiques

Une RSE bien intégrée renforce la compétitivité et attire les investisseurs, de plus en plus attentifs aux critères ESG.


5.2 Attractivité des talents

Les collaborateurs privilégient les entreprises engagées. Une démarche RSE forte améliore le recrutement et la fidélisation.


5.3 Réputation et image de marque

Une entreprise engagée inspire confiance et fidélise ses clients. Cela se traduit aussi par une meilleure résistance en période de crise.


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6 - Bonnes pratiques et erreurs à éviter


6.1 Les bonnes pratiques

  • Co-construire les actions avec les équipes pour renforcer l’adhésion.

  • Fixer des objectifs SMART (spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes, temporels).

  • Communiquer avec transparence pour renforcer la crédibilité.


6.2 Les erreurs fréquentes

  • Le greenwashing : communication sans preuve.

  • L’absence d’indicateurs concrets pour mesurer l’impact.

  • Le manque d’implication du top management, qui rend la démarche superficielle.


Conclusion : passer de la théorie à l’action

Les 7 piliers de la RSE constituent bien plus qu’un référentiel : ils offrent une boussole stratégique pour les entreprises qui veulent conjuguer performance économique et responsabilité sociétale. En intégrant la gouvernance, les droits humains, les conditions de travail, l’environnement, la loyauté, le respect des consommateurs et l’ancrage local, les organisations se dotent d’un cadre complet pour agir de façon durable et crédible.

Cependant, activer ces piliers ne se résume pas à cocher des cases. Il s’agit d’une transformation profonde de la culture d’entreprise, qui nécessite l’engagement de la direction, la mobilisation des collaborateurs et la transparence envers les parties prenantes. Les exemples d’acteurs comme BlaBlaCar, Ferrero, EY France ou Pizzorno Environnement montrent que cette démarche est possible, quel que soit le secteur d’activité.

À l’avenir, la RSE ne sera plus seulement un avantage compétitif mais une condition de survie. Entre l’accélération des exigences réglementaires (CSRD, taxonomie européenne), la pression des consommateurs et la raréfaction des ressources, les entreprises qui ne s’engagent pas risquent de perdre leur légitimité. À l’inverse, celles qui savent activer efficacement les 7 piliers renforceront leur attractivité, leur résilience et leur impact positif sur la société.

✅​ Et vous, où en est votre entreprise dans l’activation de ces 7 piliers RSE : êtes-vous encore dans la phase de réflexion, ou avez-vous déjà franchi le cap de l’action concrète ?



Questions fréquentes


Quels sont les 7 principes de la RSE ?

Les principes directeurs de la RSE définis par l’ISO 26000 sont : responsabilité, transparence, comportement éthique, respect des parties prenantes, respect de la légalité, respect des normes internationales et respect des droits de l’Homme.


Quels sont les 7 champs d’action de la RSE ?

Les 7 champs d’action sont : gouvernance, droits de l’Homme, relations et conditions de travail, environnement, loyauté des pratiques, consommateurs, communautés et développement local.


Quelle est la règle 7 des règles RSE ?

La règle 7 correspond au pilier « communautés et développement local », qui vise à renforcer le tissu social, soutenir l’emploi local et développer des partenariats territoriaux.


Quels sont les bénéfices concrets d’une démarche RSE ?

La RSE améliore la compétitivité, attire les talents, renforce la réputation et contribue aux objectifs de développement durable.


Sources

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