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Consultant en développement durable : rôle, compétences et perspectives de carrière

  • lesliethiercelin
  • 3 oct.
  • 6 min de lecture

Introduction : Changer le monde, une mission à la fois


Face à l’urgence climatique, aux nouvelles réglementations européennes (CSRD, taxonomie) et aux attentes croissantes des citoyens, le rôle de consultant en développement durable est devenu stratégique. Selon une étude de l’ADEME (2023), 72 % des grandes entreprises françaises déclarent avoir recours à des prestataires externes pour accompagner leur transition écologique. Ce métier, longtemps considéré comme marginal, s’impose désormais comme un levier central pour repenser la performance économique à l’aune des enjeux sociaux et environnementaux.

Les consultants en développement durable agissent à l’interface entre les entreprises, les institutions et la société civile. Ils traduisent des problématiques complexes en solutions concrètes : réduction des émissions, optimisation des ressources, inclusion sociale, gouvernance responsable. Leur mission dépasse la simple conformité réglementaire : il s’agit de construire de véritables trajectoires de durabilité, viables et mesurables.

Le marché est en pleine expansion. D’après une enquête de Michael Page (2024), les offres d’emploi liées à la RSE et au développement durable ont progressé de 38 % en trois ans. La fonction séduit également de nombreux jeunes diplômés : un rapport de la Conférence des Grandes Écoles (2022) révèle que 53 % des étudiants placent les enjeux de durabilité parmi leurs critères de choix de carrière.

Dans cet article, nous allons explorer en profondeur les missions, les parcours de formation, les rémunérations et les perspectives d’évolution de ce métier en plein essor.


Le rôle du consultant en développement durable


Qu’est-ce qu’un consultant en développement durable ?


Un consultant en développement durable est un expert qui accompagne les organisations (entreprises, ONG, collectivités) dans l’intégration des principes du développement durable à leur stratégie et leurs opérations. Le terme recouvre plusieurs réalités : certains travaillent en cabinet de conseil, d’autres sont salariés au sein d’un service RSE, et beaucoup exercent en indépendants.

Contrairement au responsable RSE qui agit en interne, le consultant apporte un regard externe, méthodologique et spécialisé. Son rôle est d’analyser, recommander, mettre en place et suivre des actions concrètes.


Les missions principales du consultant


Les missions sont variées et dépendent du secteur et de la taille de l’organisation :

  • Audit et diagnostic : évaluation du bilan carbone, analyse du cycle de vie (ACV), cartographie des risques ESG. L’INSEE (2023) souligne que plus de 60 % des grandes entreprises françaises réalisent déjà un reporting extra-financier.

  • Élaboration de stratégie RSE : définition d’une feuille de route intégrant les objectifs de durabilité (réduction des émissions, inclusion, économie circulaire).

  • Mise en œuvre opérationnelle : projets d’efficacité énergétique, gestion des déchets, mobilité durable, achats responsables.

  • Suivi et reporting : indicateurs de performance (KPI), préparation aux normes ISO 14001, CSRD et labels type B Corp.

  • Sensibilisation et formation : animation d’ateliers (ex. Fresque du Climat), formation des collaborateurs, implication des parties prenantes.


Domaines d’intervention et employeurs


Le métier se déploie dans plusieurs contextes :

  • Cabinets spécialisés : GreenFlex, Deloitte Sustainability, EY Climate Change & Sustainability Services.

  • Entreprises : postes internes dans l’industrie (Renault, Michelin), la distribution (Camif, Decathlon) ou la finance (BNP Paribas, Crédit Coopératif).

  • Collectivités et ONG : accompagnement de territoires dans leur plan climat-air-énergie, appui à des projets solidaires ou environnementaux.


consultant sur son pc

Comment devenir consultant en développement durable ?


Les formations à privilégier


Le parcours classique est un diplôme Bac+5, souvent issu de grandes écoles ou d’universités spécialisées. Parmi les formations reconnues :

  • Masters spécialisés : Master “Management de l’Environnement et du Développement Durable” (Université Paris-Dauphine), Master “RSE et Développement Durable” (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).

  • Écoles d’ingénieurs : spécialisation environnement à l’INSA, CentraleSupélec, ou AgroParisTech.

  • Écoles de commerce : MBA “Sustainable Business” (HEC, ESSEC, PSB Paris School of Business).

Selon l’Observatoire des métiers de la transition écologique (2024), la demande de formations spécialisées a progressé de +45 % en cinq ans.


Les compétences clés


Le métier exige un mélange d’expertise technique et de qualités humaines :

  • Techniques : maîtrise des bilans carbone, réglementation européenne (CSRD, taxonomie), méthodes d’ACV, reporting ESG.

  • Soft skills : pédagogie, capacité d’analyse, communication interculturelle, gestion du changement.

Un rapport de l’OCDE (2023) insiste sur la nécessité pour ces profils d’allier compétences scientifiques et aptitudes relationnelles.


Construire son expérience et son réseau


La professionnalisation passe par des stages, de l’alternance ou des missions dans des ONG. De nombreux consultants débutent par un VIE dans une organisation internationale. Les réseaux comme le C3D (Collège des Directeurs du Développement Durable) ou l’Institut RSE sont aussi des leviers précieux pour développer son carnet d’adresses.



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Salaire et rémunération des consultants en développement durable


Salaire moyen en France


Le salaire varie fortement selon l’expérience et le type d’organisation :

  • Junior (0 à 3 ans) : entre 32 000 € et 38 000 € bruts/an (source Orientation.com, 2024).

  • Confirmé (3 à 7 ans) : autour de 45 000 € à 55 000 € bruts/an (Glassdoor, 2024).

  • Senior (7 ans et +) : jusqu’à 70 000 € voire 85 000 € bruts/an dans les grands cabinets (SalaryExpert, 2024).


Différences selon les statuts et expériences


  • Salarié : sécurité, évolution progressive des salaires.

  • Freelance : tarification journalière (TJM) de 400 à 800 €/jour, pouvant dépasser 1 000 € pour des profils experts dans la finance durable ou la taxonomie.


Facteurs influençant la rémunération


  • Secteur d’activité : finance et énergie sont les plus rémunérateurs.

  • Localisation : à Paris, les salaires sont en moyenne 15 % plus élevés qu’en province (SalaryExpert, 2024).

  • Expertise : les consultants spécialisés (biodiversité, supply chain durable, numérique responsable) obtiennent des rémunérations supérieures.


Perspectives d’évolution


L’évolution de carrière est rapide : consultant senior, manager RSE, directeur développement durable, création de son propre cabinet. Selon LinkedIn Jobs (2024), le nombre de postes de “Head of Sustainability” a doublé en trois ans dans les grandes entreprises françaises.


equipe en réunion

Enjeux, défis et perspectives du métier


Les défis actuels


  • Réglementation : la directive CSRD impose dès 2025 à plus de 50 000 entreprises européennes de publier un reporting extra-financier détaillé.

  • Greenwashing : risque d’instrumentalisation marketing du développement durable.


Opportunités de spécialisation


  • Transition énergétique : accompagnement des stratégies “net zero”.

  • Économie circulaire : optimisation des flux matières, réemploi.

  • Biodiversité : gestion des risques liés à la dépendance des entreprises aux écosystèmes (BCE, 2023 : 72 % de l’économie européenne en dépend).

  • Numérique responsable : réduction de l’empreinte des infrastructures IT.


L’avenir du métier


L’OIT (2023) estime que la transition écologique pourrait créer 24 millions d’emplois d’ici 2030 dans le monde, dont une large part liée au conseil et à l’accompagnement des organisations. Le consultant en développement durable est donc voué à devenir un acteur incontournable des comités stratégiques.


Conclusion


Le métier de consultant en développement durable n’est plus une niche : il est au cœur des transformations à venir. Ses missions sont multiples, allant de l’audit au pilotage stratégique, en passant par la sensibilisation des équipes. Les perspectives d’emploi sont solides, avec des salaires attractifs et une forte demande de profils spécialisés.

Ce rôle requiert toutefois une exigence intellectuelle et éthique : il faut allier rigueur scientifique, compréhension réglementaire et capacité à fédérer. À l’avenir, les consultants seront non seulement des experts, mais aussi des catalyseurs de changement.

✅​ Et vous, êtes-vous prêt à faire du développement durable le cœur de votre métier et à accompagner les organisations vers un futur plus responsable ?



Questions fréquentes


Qu’est-ce qu’un consultant en développement durable ?

C’est un expert qui accompagne les organisations dans la mise en œuvre de stratégies environnementales, sociales et économiques responsables.


Comment devenir consultant en développement durable ?

En suivant une formation Bac+5 (master, école d’ingénieur, école de commerce) spécialisée en RSE ou durabilité, complétée par des stages et certifications.


Quel est le salaire d’un consultant en développement durable ?

Un junior gagne entre 32 000 € et 38 000 €, un confirmé autour de 50 000 €, et un senior peut atteindre 70 000 € à 85 000 € selon les secteurs.


Quelles sont les missions principales d’un consultant en développement durable ?

Il réalise des audits, définit des stratégies RSE, met en œuvre des actions concrètes, suit les indicateurs de performance et forme les équipes.


Quelles sont les perspectives d’évolution ?

Consultant senior, manager RSE, directeur du développement durable, ou création d’un cabinet spécialisé.


Sources

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